(Sur le non retour de la divorcée chez les unitariens druzes)
Les unitariens ont considéré la parole du Tout-puissant concernant le divorce pour deux fois comme une procédure initiative pour une société neuve en voie de préparation, jusqu’à atteindre la pratique de la liberté à un niveau complet de responsabilité. Il est possible d’atteindre un divorce clair et final en appliquant les versets détaillés de la sourate des femmes : (Les hommes ont autorité sur les femmes en raison des faveurs qu’Allah accorde à ceux-là sur celles-ci, et aussi à cause des dépenses qu’ils font de leurs biens. Les femmes vertueuses sont obéissantes (à leurs maris), et protègent ce qui doit être protégé, pendant l’absence de leurs époux, avec la protection d’Allah. Et quant à celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous d’elles dans leurs lits et frappez les. Si elles arrivent à vous obéir, alors ne cherchez plus de voie contre elles, car Allah est certes, Haut et Grand.) [Les Femmes 34]
Le Tout-puissant a dit dans son noble livre : (celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les). Il a commencé par l’exhortation qui est la méthode de la flexibilité et de l’indulgence. Si l’exhortation ne réussit pas (éloignez-vous d’elles dans leurs lits) ce qui est un avertissement clair d’éloignement. Si l’éloignement se montre inutile il passe à une méthode plus dure, qui est rude et non demandée sauf au cas d’épuisement des méthodes d’exhortation, de réprimande et d’éloignement (frappez les, si elles arrivent à vous obéir, alors ne cherchez plus de voie contre elles) et c’est la fin de ce qui peut être fait à l’intérieur de la famille à travers l’intervention de l’époux si la femme désobéit.
Si l’arrangement familial au foyer échoue à résoudre la querelle, la situation dépasserait le cercle de la famille pour céder la place à l’intervention de deux arbitres, un de sa famille à lui et un de sa famille à elle, jusqu’à atteindre une solution stable qui ne laisse pas moyen de manipuler la sainteté du mariage, ni le respect de la législation ou la dignité humaine. (Si vous craignez le désaccord entre les deux [époux], envoyez alors un arbitre de sa famille à lui, et un arbitre de sa famille à elle. Si les deux veulent la réconciliation, Allah établira l’entente entre eux. Allah est certes Omniscient et Parfaitement Connaisseur.) [Les Femmes 35]
Il apparut dans l’explication de Ibn Kathir selon les paroles des théologiens musulmans : si la dispute entre les deux époux dure pour une longue période, et la situation s’aggrave il est nécessaire que l’arbitre envoie une personne de confiance de sa famille à lui et une personne de confiance de sa famille à elle pour qu’ils se réunissent, discutent leur situation et fassent ce qu’ils trouvent convenable pour leur intérêt, soit la séparation soit l’entente.
Sans doute les efforts des deux arbitres – sous la supervision du juge légal – seraient considérables, sérieux et honnêtes pour les réconcilier et rétablir la vie conjugale.
En disant : Si les deux veulent la réconciliation, le Tout-puissant a signifié les deux arbitres, et en disant Allah établira l’entente entre eux il a signifié entre les deux époux, en retournant à l’harmonie et à la bonne fréquentation.
Si nous savions que la volonté des deux arbitres est supposée être la réconciliation, il faut préciser que l’incapacité des deux arbitres à réconcilier les deux époux ne nie pas leur volonté de les réconcilier. Cependant elle confirme que s’il y avait un espoir d’entente avec l’initiative des deux arbitres Dieu aurait établi l’entente entre les deux époux. Sinon, que signifierait la résolution divine Si les deux veulent la réconciliation, Allah établira l’entente entre eux. Mais l’existence permanente des causes de la dispute qui a commencé par la désobéissance de l’épouse, jusqu’à atteindre l’intervention des arbitres, et mettre le destin de la cause entre leurs mains prenant en considération l’opinion du couple et à l’ombre de la garde du juge légal, a conduit les savants du monothéisme à émettre le divorce clair et final devant l’autorité légale autorisée et responsable des affaires des unitariens.
Cela a eu lieu après avoir respecté toutes les étapes successives de la résolution de la dispute conjugale jusqu’à atteindre le verdict de l’incapacité à établir l’entente avec la volonté de réconciliation, tout en donnant le délai suffisant pour prendre la décision ferme.
Si la décision ferme fut prise, le retour ne porterait rien de bon pour protéger la vie conjugale. Le retour de l’homme pour n’importe quelle raison rend les questions de la vie vaines et inutiles, et ne construirait pas une famille saine qui serait un noyau pour une société vertueuse.
La loi de l’Etat Civil de la communauté druze a inclut dans les articles (47-48-49) ce qui suit.
Article 47 : Dans le cas où une querelle ou un désaccord a lieu entre les deux époux, et un d’eux s’est référé au juge, ce dernier désignera un arbitre de la famille de l’époux et un arbitre de la famille de l’épouse. S’il n’existe pas dans les familles des deux époux une personne qui remplit les caractéristiques de l’arbitre, le juge choisirait un arbitre hors de leurs familles.
Article 48 : Les deux arbitres doivent connaître les causes du désaccord entre les deux époux et déployer des efforts pour résoudre le problème. Si l’entente entre eux n’est pas possible, et si l’époux est négligent et insistant, le juge les sépare et donne droit à l’épouse d’obtenir une partie ou la totalité de la dot retardée. Si l’épouse est la cause du problème le juge ordonnerait d’annuler une partie ou la totalité de la dot retardée. Dans les deux cas le juge peut forcer celui qui a tort à payer dommages et intérêts que l’autre mérite.
Article 49 : S’il apparaît au juge que le divorce n’est pas justifié par une cause légale il ordonne dommages et intérêts à l’épouse en plus de la dot retardée à condition de prendre en considération le dommage moral et matériel.
Quant à l’article 42 de la même loi il faudrait l’étudier de façon spécifique.
Emis par le bureau du Cheikhat
De la communauté des unitariens druzes.