Au Nom de Dieu Tout-puissant
(Etude concernant les fiançailles chez les unitariens druzes)
La communauté des unitariens a égalisé l’homme et la femme concernant les droits et les obligations en conservant la règle qui considère que les hommes ont autorité sur les femmes. Mais elle a entouré la femme de nombreuses prohibitions qui apparaissent comme étant très strictes envers elle. La réalité est que la communauté unitarienne est venue conforme avec les lois islamiques d’une part et les traditions arabes originelles d’autre part. Elle est jalouse sur la femme religieusement et elle ne veut pas que son pied glisse dans les péchés et les séductions qui conduisent à commettre des obscénités et au mélange des descendances. De même il suit les traditions arabes qui considèrent la femme le titre de la dignité de la famille et par suite de la tribu. La femme a deux faces opposées, si elle était vertueuse par son comportement et son éducation, la société serait vertueuse. Si elle a une mauvaise conduite, cette inconduite la dépasse vers la société qui devient corrompue. D’ici la communauté unitarienne a donné une grande valeur à la femme et l’a considérée un élément important dans la société, dont l’importance n’est pas moins que celle de l’homme, pour cela elle les égalisa et a ordonné de lui faire justice.
Les fiançailles c’est que l’homme unitarien demande à la fille unitarienne ou par l’intermédiaire de celui qui détient le commandement d’accepter de se lier par un mariage légitime, c’est donc en principe une promesse de consentement, qui révèle plusieurs sens, dont les plus importants la satisfaction et l’acceptation de l’autre partenaire. Elles sont considérées comme une introduction et une période préliminaire pour conclure le mariage qui est l’un des actes les plus dangereux étant donné qu’il concerne la vie et le destin de l’Homme.
L’article 26 de la loi d’état civil de la communauté druze stipule ce qui suit : chacun des fiancés peut rompre les fiançailles sans aucun engagement. Quant aux cadeaux des fiançailles offerts par le fiancé, qu’ils existent toujours au moment de la rupture ou non, ne peuvent être récupérés si c’est le fiancé qui a rompu. Si c’est la fiancée qui a rompu elle doit rendre tout ce que le fiancé lui a offert, s’il existe toujours elle le rend tel quel, et s’il n’existe plus au moment de sa rupture elle rend son similaire ou sa valeur, sauf s’il existe une condition entre eux, alors cette dernière sera appliquée.
L’homme ne peut se présenter à une fille déjà fiancée étant donné les paroles du messager de Dieu (que la prière et la bénédiction soient sur lui) : [Le croyant est frère du croyant, donc il ne lui est pas permis d’acquérir ce qui appartient à son frère, ni de fiancer la fiancée de son frère jusqu’à ce qu’il y renonce]
Nous savons que de nos jours les fiançailles résultent d’une connaissance entre une jeune fille et un jeune homme qui se sont rencontrés à l’université ou au club, ou à n’importe quelle occasion sociale ou visite. Les fiançailles ont lieu après une compagnie et après une longue discussion ou bien après être assis ensemble et avoir échangé des propos, et des idées, puis ils décident de se fiancer après que chacun d’eux soit convaincu de l’autre. Ils commencent à sortir ensemble, assister à des soirées et à des occasions sociales. Ce que nous voyons aujourd’hui comme actions exécutées par des familles ne sont pas acceptées par la logique et la religion ; elles ont mal compris les fiançailles.
Combien de fiançailles ont été annulées, suite auxquelles chacune des parties a tourné le dos à l’autre. Cependant la fille est le plus grand perdant parce que l’annulation des fiançailles lui constitue une rechute avec laquelle l’attente serait longue avant que le substitut du premier fiancé ne vienne. La fréquentation et la compagnie de ce dernier se reflètent négativement sur la situation de la fille car l’homme s’abstiendrait de la fiancer à cause de ses premières fiançailles, surtout que le jeune homme désire une fille qui n’est pas encore sortie avec quelqu’un d’autre et n’a fréquenté que lui. Par conséquent sa mauvaise chance la conduit au désespoir et parfois à l’introversion, ou à la révolte et aux mauvais chemins comme compensation des grands espoirs perdus ou par vengeance de la société qui n’a pas de miséricorde.
Les régisseurs de la communauté unitarienne ont voulu réprimer les mauvais résultats par les présentations correctes, par conservation de la dignité de la femme croyante unitarienne, et par préservation de l’homme unitarien, ce qui les conduit à suivre une méthode de connaissance entre les deux sexes qui paraît étrange en comparaison avec notre situation d’aujourd’hui.
L’acte de mariage est parmi les actes nominés les plus importants et les plus nobles, et l’être humain vivant et parlant est la plus noble et la plus élevée des créatures, ainsi que le but de Dieu Tout-puissant de l’existence. Pour cette raison, les unitariens ont considéré qu’il est du devoir et de l’obligation des unitariens de confiance d’introduire la fiancée avant le mariage au fiancé concernant sa religion, ses pensées, son monde, son corps, son origine et ses éthiques … etc. De même ils introduisent le fiancé à la fiancée concernant toute sa situation religieuse, son monde, ses éthiques, sa pauvreté, sa richesse, sa famille et sa généalogie …etc.
De même les responsables doivent transmettre l’image des deux parties avec exactitude et fidélité sans excès de compliments ou de critiques.
Nous remarquons que si les fiançailles ont eu lieu entre les deux parties selon la méthode décrite ci-dessus, sans fréquentations, sorties ou soirées et ont été annulées par suite pour une certaine raison, cela n’aurait pas de conséquences sur la réputation de la fiancée ni sur sa situation sociale.
Ce que nous avons mentionné peut paraître de nos jours étrange et hors du commun, cependant les unitariens pieux suivent toujours cette méthode, conservant ces traditions qui les éloignent des soupçons et des accusations. Toutefois d’autres ne supportent pas les conditions strictes et appliquent ce qu’ils considèrent convenables concernant tous les sujets reliés au mariage, et dépassent les limites dessinées par la communauté.
Aujourd’hui il est très courant d’avoir recours à la conclusion d’un acte de mariage légal entre les fiancés longtemps avant de fixer la date du mariage. Cette situation s’oppose aux us et coutumes suivis, car la fiancée ne serait permise au fiancé que par la conclusion d’un acte légitime remplissant les conditions légales, et par suite par déménagement à la maison conjugale.
Comment joindre aujourd’hui entre la préservation des origines, des vertus et des traditions unitariennes et entre le développement de la civilisation et ses problèmes ?
Je dis à mes fils unitariens ce qui a été mentionné dans la Tradition : « L’homme est le guide des gens de sa maison et il est responsable d’eux, et la femme est la gouvernante de la maison de son mari et de ses enfants et elle est responsable d’eux … Donc vous êtes tous guides et responsables de vos sujets. »
Publié le 03 Janvier 2009
Emis par le bureau du Cheikhat
Communauté des unitariens druzes