Conseil Druze | Magazine de Doha
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Lettre de l'Adha 2011

2011-11-05

Au Nom d’Allah le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

Louange à Dieu Maître des mondes, que la bénédiction et le salut d’Allah soient sur le plus noble des Prophètes et des Messagers et ceux qui les suivent  avec charité au jour sacré

Le croyant entreprend aujourd’hui de répondre à l’ordre de Dieu tout en récitant silencieusement l’acte de l’obéissance et en demandant à Dieu, dans les espaces de son ancienne maison, le pardon et la bonne fin. Alors qu’il se tient pour réciter les poèmes qui restent de son voyage béni et qui ciblent un but bien déterminé, nous remarquons qu’il est bien protégé par l’armure de la piété, tout en ressentant les significations de sa foi, en plongeant dans les proverbes mélodieux du louable Dieu et en étant sûr et certain de ce que le Tout-puissant lui a voulu comme bien et repentir, lorsqu’Il a préparé à son prophète Ibrahim (Que Dieu le bénisse et le salue) la place de la maison et lui a ordonné de la construire et la purifier des fléaux, des méfiances et des vices. Puis le Tout-puissant a dit : « Et fais aux gens une annonce pour le Hajj. Ils viendront vers toi, à pied, et aussi sur toute monture, venant de tout chemin éloigné ».

C’est une invitation qui soutient la recherche de l’homme pour le bien qui est la noble fin créée par Dieu le Tout-puissant pour que l’homme œuvre à la réaliser d’un cœur purifié, d’une conscience claire et d’un effort remarquable. Tant que l’Islam appelle à la solidarité de la communauté et leur harmonie autour du mot de l’unitarisme, il a donc par cela ancré la base de la justice sans laquelle aucune société en voie de développement ne peut être fondée. Quant à nous, selon ce que l’obligation de l’obéissance impose sur nous, nous appelons continuellement et avec plaisir à suivre l’ordre de la justice et à nous soumettre avec humilité à ce que les idéaux loués parmi les obligations envers nous-mêmes et envers notre société et notre nation imposent sur nous.

Mes frères, lorsque nous demandons au Tout-puissant de nos jours de nous unir tous ensemble à l’abri de sa bonne volonté, cela signifie que nous devrions être dignes d’accepter le généreux patient et le puissant fort.  Pour être ainsi, cela requiert que nous recherchions continuellement et attentivement à améliorer les sentiments, réformer les actes selon les cibles des verses et purifier l’âme de tout ce qui pourrait déroger à la vérité. Face au miroir de la vérité, l’unitarien ne peut rien faire autre que se soumettre à la volonté de Dieu avec humilité, modestie et abaissement d’âme. Cela se reflète inévitablement sur toutes les attitudes de l’unitarien dans sa société, son village et sa maison. Ainsi, notre fête sera marquée par le caractère spirituel que nous visons et nous œuvrons à réaliser.

Mes frères, le fait de défier les problèmes auxquels notre société fait face dans différents domaines ne pourrait être fructueux et réussi par la séparation et la division des volontés. La divergence des points de vue ne devrait pas avoir des effets négatifs sur les mécanismes de l’activité sociale, puisque les intérêts principaux de la société devraient être fort loin de tous les conflits se rapportant au domaine politique. L’intérêt de la société devrait être le noble but de notre recherche permanente pour son développement, sa prospérité et l’éloignement des soucis qui alourdissent le peuple, ce dernier qui attend de nous des achèvements pourrant regagner certains de ses droits dus sur nous. De notre part, nous ne trouvons dans cette noble direction aucune voie droite que par l’entraide entre les institutions pour les soutenir, renforcer leur activité, consolider les mécanismes de leur démarche selon les règles de la loi et de la transparence, aller du despotisme dans ce domaine à l’esprit effectif de l’équipe qui ouvre les horizons vers la vie et le travail productif pour nos jeunes qui attendent de nous l’espoir et la réalisation d’une partie de leurs rêves et leurs espoirs, d’un lendemain prometteur et d’un futur brillant.

Le rassemblement des efforts pour servir dans le domaine public et le travail sérieux pour réaliser les achèvements utiles aux hommes, constituent la base sur laquelle nous aboutissons au but du bien que nous cherchons tous. Cependant, cela impose sur nous les obligations de l’engagement sincère et la responsabilité quant à la préservation de l’essence des enseignements nobles. Nous sommes sûrs et certains que rien ne pourrait jamais arrêter la volonté du bien autre que l’attachement aux intérêts étroits, le recours à l’égoïsme et à la limitation, la nonchalance face à la réalité de la division et la séparation, ainsi que le renoncement à la réalité qui prépare pour les facteurs de la division et de l’aversion. Et comme c’est difficile de vivre à l’étranger entre les parents et les frères. C’est ce que notre conscience ne veut pas et nos sentiments refusent, parce que cela contredit des principes fondamentaux considérés comme racines dans notre vrai patrimoine. Nous voudrons nous arrêter sur la signification de la fête avec des cœurs humiliés, craintifs et ressentant que le vrai pain que Dieu le Tout-puissant accepte est celui du sacrifice des chances de l’âme pour le bien collectif, du dévouement de l’esprit pour l’intérêt public et de la libération de l’espace étroit de la vision individuelle jusqu’à l’espace de la vérité. La noblesse de l’unitarisme suppose que nous nous élevions à ce haut niveau d’attitude, à cette échelle humanitaire noble. Nous déployons tout effort possible dans cette direction, c’est pour cela que nous échangeons la rudesse par la charité, l’aversion par l’harmonie et les discours des intérêts personnels par la consolidation de la voie du travail productif à titre collectif. Nous œuvrons pour que nous soyons libres de toute responsabilité envers notre seul et unique Dieu, notre conscience solidarisée avec celui qui a achevé ses obligations au-delà de la demande.

Au Conseil Confessionnel et au Cheikhat Akl, nous insistons sur notre volonté de rassembler et d’unir, par un esprit de patronage sincère et de responsabilité sage, tous les fils de la communauté là où ils soient, et nous aspirons avec un désir ardent pour réaliser une vision civilisée parfaite de manière à réaliser les ambitions des loyaux et des aspirants au futur rayonnant pour les fils de la Communauté des Unitariens Druzes.

Les incidents auxquels la région arabe en général fait face nous rendent à la fois plein d’espoir et d’inquiétude. D’une part, l’espoir que tous les arabes puissent rendre les capacités de leurs jeunes générations fructueuses pour aboutir à la réalisation de la justice pour leurs sociétés à travers des régimes où règnent la sécurité, la stabilité, la justice, la réforme et le dialogue, ce qui devrait offrir des opportunités réelles pour activer le travail arabe commun concernant les questions urgentes, à leur tête la question de la Palestine qui est sujet à des tentatives israéliennes pour la liquidation, et ce à travers les colonisations, le Judaïsme, les pressions, les crimes et la violence. D’une autre part, l’inquiétude est aussi une des conséquences de la continuation de cette situation regrettable, l’aggravation de la violence et la répansion du sang, ce qui alerte de risques dangereux, et c’est ce que nous ne voulons pas, ni les chercheurs de l’intérêt supérieur des pays arabes voisins ainsi que leur développement réel.

Au Liban, nous sommes plein d’espoir avec l’apparition de cette fête bénie, que les politiciens et les responsables prennent l’initiative, chacun de sa position, pour déployer tous leurs sacrifices en vue de se réunir tout autour de la table du dialogue pour résoudre tous les conflits loin du langage de la trahison et l’aversion qui ont ennuyé les libanais, et que les responsables puissent trouver les voies rapides pour que le Liban maintienne une bonne relation avec ses voisins et ses frères arabes dans la région et dans le monde entier. Nous espérons de même qu’ils œuvrent à garder le Liban dans un état tranquille, tout en éloignant la séparation entre ses fils, et qu’ils ancrent la force et l’immunisation du Liban face à l’ennemi israélien, cela nécessite de fortifier l’armement de l’armée libanaise, tant que l’occupation est présente la résistance devrait rester. Il faudrait qu’ils cherchent aussi des moyens transparents pour investir et préserver les richesses naturelles du Liban, qu’ils cherchent profondément à trouver les solutions rapides garantissant le traitement des affaires des conditions de vie urgentes du peuple, en raison de l’aggravation de leurs conditions de vie difficiles. Dans tous les cas, l’Etat libanais et ses organismes concernés devraient accomplir leurs devoirs dans la préservation de la sécurité d’une manière totale.

Nous demandons à Dieu le Tout-puissant une fête bénie, et nous adressons à nos frères dans la foi et aux musulmans, ainsi que tous les libanais nos souhaits chaleureux à cette occasion religieuse bénie, espérant que cette fête offre aux libanais, aux arabes et aux musulmans tout le bien du monde et les débarrasse de ce qui pourrait les inquiéter, et qu’elle consolide leur coexistence, Chrétiens et Musulmans et préserve le Liban et notre nation de tout mal pourrant se manifester, et que Dieu le revive à vous par le bien, la prospérité et les bénédictions, lui qui est entendeur et répondeur.

Beyrouth, le 5 Novembre 2011