Conseil Druze | Magazine de Doha
Thursday 25 April 2024 - 16 Shawal 1445

La Conscience 

La conscience morale est-elle cette évidente vérité inscrite sur le miroir des joyaux de notre âme et qui s’exprime depuis le  temps  de la création, dont nous avons oblitérer ses lumières par les  vices  de nos pensées et de nos actes, jusqu’ à croire qu’elle n’existait pas. Exactement comme les entrailles en feu de la terre, qui ont été effacées avec l’eau et le sable, alors les ignorants ont cru que la terre entière est formée d’eau et de sable, jusqu’a l’éruption d’un volcan dans un quelconque endroit, alors, le feu coulera en fleuves qui brûlera les pierres et les villes alors, ils se souviendront que le fond de la  terre est un chaudron de feu. Aussi, vivons-nous, dans la froideur de notre inattention et dans le souci de notre quiétude, nos actes contraires jusqu'à ce que le volcan de notre conscience explose soudainement  du fond de nos âmes pour nous jeter à la face le feu des réalités. 

La conscience morale est-elle cette boussole qui a renfermé le secret de la divinité en nous et qui est plus transparente que la science de la logique qui se base sur l’induction, la mesure et le clonage, plus subtile que toutes les sciences mentales qui nous présentent les vérités étayées de l’observation, de l’expérience, de la cause, de l’explication, et de la comparaison. Comme si la conscience morale était une intuition qui prendrait sa source dans les particules visibles en direction des particules tactiles. A croire que le message du Ciel pour nous est de la pitié, et la peur de tomber dans l’abîme des irrégularités qui nous éloignent du droit chemin. 

Le sage Confucius a dit : «  La conscience morale est la lumière de l’esprit pour discerner le mal du bien ».Platon a dit : « L’âme est une essence spirituelle, vivante, transparente, éternelle, qui accepte la raison comme elle accepte l’ignorance. D’autres ont comparé l’âme à un champ de bataille ,où se combattraient les fonctions de l’âme, dans tout ce qu’il existe en elle de lumière,  de bonté,  de justice, d’humilité, et d’amour, avec les natures des ténèbres, de mal, de despotisme, d’orgueil et d’agressivité, et si les fonctions de l’âme prennent le dessus, la lumière sera plus vive et les ténèbres plus faibles, le bien gagne sur le mal ,l’amour sur l’agressivité, et le contraire aura lieu si les natures contraires gagnent. 

Nous disons que si  la force de la lumière, de la justice, de la vérité, du bien et de la beauté est toujours en alerte et domine le comportement de l’être humain, ainsi que ses pensées et ses intentions, nous dirons de lui que c’est une personne rationnelle qui a compris le but de son existence, et a compris les lois éternelles gravées dans l’essence même de son âme depuis le début de la création. 

Dans les livres de  «  La République »  de Platon,   le devoir de l’individu sage est de tendre à réaliser sa perfection humaine, et cela en se connaissant lui-même et en connaissant  son Dieu, et cette quête est un perpétuel voyage vers Dieu, dont le mouvement ne s’arrête que dans les âmes mortes. 

Et si la motivation du travail chez la plupart des gens est, soit  le bénéfice de l’argent et de la grandeur sur terre, soit le paradis et la félicité dans l’au-delà. Parce que l’homme de conscience accomplit l’acte parce qu’il est juste et équitable, sans penser à la perte et au gain. Il est en tout point pareil à celui qui adore Dieu parce qu’Il est digne d’être adoré, sans  espérer gagner le ciel, ni par peur de l’enfer, comme l’a si bien dite à  son Créateur la poétesse réputée, Rabiha Al Adawiya.   

Ibrahim El Mazzini a dit :

Je fais ce que j’ai à faire                               Sans aucun espoir de retour

Et ne fais cas des hommes                            Et de ce qu’ils diront

Mon souci est de satisfaire ma conscience       Et de l’avis des sujets j’ai une piètre idée 

Quant au soufi  Juni, il a dit : « La conscience éclairée te fais ressentir le confort du paradis et le bonheur de la  tranquillité, quand bien même tu dormirais sur des épines. » 

Quant à Ibn Jaja, il a dit : « Nul bonheur ne peut égaliser une conscience tranquille, parce que sa tranquillité est la quiétude que Dieu Tout-Puissant a mentionné dans son Livre Saint lorsqu’il parla à l’âme tranquille en disant : O ! Ame tranquille, retourne à ton Dieu satisfaite et satisfaisante. Comme si la tranquillité est le plus grand don que Dieu peut donner au psychisme humain. Quant  à l’émir Tannoukhy, il a dit : «  Quatre choses peuvent anesthésier  la conscience et sont  capables de la tuer : l’argent, le pouvoir, la luxure et l’entêtement. 

Kamal Sariyidin a contribué à la rédaction de ce texte.

Rédigé le 17 Joumada1 1432 Hégire  correspondant 5/20/2011

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Publié par le bureau druze des Anciens de l’Esprit