Conseil Druze | Magazine de Doha
Friday 19 April 2024 - 10 Shawal 1445

La vérité et la crédulité (26)

 (Celui qu’Allah prive de lumière n’a aucune lumière) [La lumière 40]

L’âme humaine parlante est une flamme de la lumière de Dieu, un bijou  précieux éternel. Si on l’éclaircissait par les qualités unitariennes, elle se purifierait et s’attirerait par l’amour et la passion à son créateur. Tout comme la lettre s’attire à son sens et le fleuve à sa mer voisine, c’est ainsi que Dieu s’occupe d’elle en la soignant comme il le faut pour qu’elle vive vertueuse, tranquille, satisfaite et atteindre les plus hauts degrés.

Rien n’éclaircit et ne cristallise l’âme en aidant la branche à s’attirer à son origine, plus que la vérité. En effet, la vérité en humilité c’est comme l’issue de la tête à partir du corps. La vérité est une décision exécutive et une position positive qui devrait se tenir sur une terre rigide pour que ses bases restent inébranlables et sa construction ne tombe pas. Cette terre rigide est la vérité. Le début de la crédulité n’est que la vérité et aboutit à la charité qui attache le serviteur à son Créateur. Ainsi, la lumière qui scintille entre les ailes du serviteur rayonne, et apparaît comme des mots sur ses lèvres et des travaux partant de ses efforts.

Il s’agit d’abord de croire que l’homme est la destination de cette existence et la visée du créateur Tout-puissant, en admettant de même que toutes les créatures de l’existence, partant des galaxies et finissant par les atomes et les électrons, sont à son service en vue de former son humanité et lui permettre de connaître son Créateur pour lui obéir. Son humanité n’est que sa communication avec son Créateur tout en ressentant soi-même et tout ce qui l’entoure. Le bonheur complet est atteint une fois que l’homme est capable, d’abord par sa vraie croyance et ensuite par ses bienfaits, d’éclaircir l’essence de son âme parlante de façon qu’il puisse voir toutes les réalités évidentes de l’existence imprimées sur le miroir de son âme. La science devient alors une mémorisation selon certains philosophes, et le contenu de l’essence de l’âme parmi les vérités évidentes devient compatible avec ce que la raison a acquis de la connaissance des lois universelles à travers ses remarques et ses expériences. A cette phase, l’homme s’assure que son âme n’est qu’une flamme de la lumière de Dieu, c’est le ferment de la divinité dans cette vie matérielle. Dieu lui apparaît si elle se purifie et s’arme de la science et des actes droits. En revanche, il l’abandonne si elle s’assombrit et s’intensifie par les faussetés de la science et les mauvaises actions.

 C’est le fait de croire que l’existence est une existence finalisée non pas absurde, et que toute raison en elle suit son origine parce que Dieu l’a créée selon des lois qu’il a élaborées dans la nature des créatures. Rien n’est créé soudainement et rien n’est battu par hasard, même les merveilles, les miracles et les prodiges ne sont que des phénomènes soumis à des lois rationnelles pertinentes que nous ignorons jusqu’à présent.

Etant donné que Dieu a créé ses créatures selon des lois organisées par sa sagesse, l’homme devrait alors savoir et croire que la nature est vertueuse dans sa totalité, et le mal qui s’établit sur terre est un des comportements de l’homme qui violent les lois des messagers et des prophètes. C’est parce que l’homme, par son entêtement, son orgueil et sa philosophie pragmatique s’entête d’ignorer les lois de la nature et de la raison, tout en suivant des passions, son avarice et l’obscurité de son âme. Ainsi, il exerce l’hostilité sur soi-même en négligeant les graines du bien, de la beauté et de la justice. « Quiconque fait une bonne œuvre, c’est pour son bien. Et quiconque fait le mal, il le fait à ses dépens ». Une fois la crédulité de l’homme est prouvée par les lettres divines ainsi qu’à travers les messagers et les saints, il serait convaincu, par la raison et l’expérience que le monothéisme existe dans toutes ces lettres. Il est l’âme qui donne vie à toutes les autres. Il s’assure de même que le droit, le bien et la justice constituent l’essence, l’objectif et le jujubier céleste de toutes ces lettres. Par la suite, le fanatisme s’efface du cœur de l’homme ainsi que les inconvénients de son esprit. Il s’ouvre alors positivement sur les autres, tout en connaissant avec persuasion que les apparences changent mais l’essence reste tel quel, interpellant Dieu l’autosuffisant qui n’est pas né et n’a pas donné naissance, et qui se suffit à lui-même. Ainsi, l’homme acte selon le principe de la vérité et de la justice divine.

La vérité annule la duplication entre ce que l’homme voudrait par son âme ainsi que par son corps. Ainsi, la dualité et la contradiction entre l'âme et le corps seraient complètement niées, jusqu'à ce que le corps devienne une âme transparente et obéissante à son Créateur, communiquant avec Ses messagers et prophètes tout comme les roses communiquent par leur arôme et le rayon par son soleil. C'est la vérité qui transforme l'être humain en amant éternel qui,  à chaque fois qu’il découvre une des îles du corail et du corindon dans la mer de l’amour divin, il devient plus excité et sa passion s’enflamme entre ses ailes pour naviguer encore plus cherchant une autre île. C'est la joie du développement et du progrès permanents. En effet, l’amour lui a appris que le mouvement théologique est l’essence de cette existence, et que cet homme de viande et de sang dans lequel se croisent le limité et l'illimité, ainsi que la conscience et l’inconscience, le relatif et l’absolu, l’intense et le doux, est le résultat d’un voyage permanent dans la mer de son amour, sa passion et son aspiration à communiquer avec son origine inaperçue par les esprits et non entourée par les pensées. La vérité est donc la plus proche à nous de la veine jugulaire, et elle est loin de nous puisqu'elle nous entoure, mais nous ne l'entourons pas. Nous voyageons d’elle en elle dans un voyage interminable prenant l'aspiration comme seul composant; l’amour comme bateau, et le fort enthousiasme à la communication comme objectif et but. 

Contribution à la preparation du texte, Kamal Sarieddine.

Libéré le 20 décembre 2010

Connaissances unitariennes         

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